Le Ministre de l’Education Nationale a fait un premier pas en annonçant hier que les épreuves de spécialité se dérouleraient en juin!. Les professeurs dans leur majorité et le SNALC n’avaient cessé d’exprimer l’aberration de ce baccalauréat Blanquer lors de la rencontre du 16 août à La Réunion et de l’audience du 22 août à Paris. Le SNALC a demandé également le déplacement des épreuves en voie professionnelle et la fin du contrôle continu qui crée des pressions sans précédents sur les évaluateurs.

Il serait temps d’écouter les experts de terrain et de ne pas sacrifier des années de contre réformes lourdes de conséquences pour les élèves et les personnels de l’Ecole.

Le SNALC invite le ministre à ouvrir le chantier des discussions sur les sujets que sont Parcousup, l’échec de la politique inclusive avec une désorganisation de la rentrée pour les élèves à besoins particuliers et les AESH qui doivent s’adapter à une organisation qui met des bâtons dans les roues de tous au lieu de garantir un accompagnement de qualité, d’abandonner le pacte ( travailler plus pour moins perdre !) qui instaure des inégalités plus fortes encore entre les établissements au lieu de créer des zones de remplacement plus nombreuses (5 au lieu de 2 à La Réunion).

Enfin le SNALC a insisté sur la nécessité de défendre les personnels dans leur activité quotidienne face aux attaques qu’ils subissent. Si les annonces sur la laïcité ont l’avantage d’être lisibles pour tous, il faudra accompagner les personnels pour les faire appliquer sur le terrain, sans tolérer les pressions.

Sur le raccourcissement des congés scolaires, le SNALC ne saurait qu’appeler le Ministre à ne pas suivre les annonces d’un président qui utilise l’Ecole comme organe de communication quotidienne. Il devrait davantage s’atteler à résoudre le problème de l’attractivité du métier et des concours qui ne trouvent plus preneurs, du recul du pouvoir d’achat de ses personnels (rattrapage salariale par une loi de programmation pluriannuelle, abandon de la politique du pacte) et de la dégradation des conditions de travail et des fins de carrière à plus de 64 ans pour des personnels qui crient leur difficulté à effectuer leur métier chaque jour!

Le SNALC sera présent pour lancer des alertes, proposer des solutions et exhorte le ministre à enfin écouter ses personnels avant de se lancer dans des réformes qu’il faudra détricoter dans deux ans!